Booste les élections dans ton entreprise: portrait de Olivier, candidat CSC pour la première fois

Rencontre avec Olivier Malay, militant ACV-CSC à l’UCL

En mai 2016, les travailleurs éliront leurs délégués pour le comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT) et pour le conseil d’entreprise (CE). Ce sera également l’occasion pour les jeunes d’élire leurs représentants ou même de se présenter. Olivier Malay, 25 ans, est Doctorant à l’Université catholique de Louvain. Il se présente, une première fois, cette année comme délégué.

Qu’est-ce qui t’amène à présenter ta candidature cette année?
Je constate que beaucoup de choses vont mal, notamment dans mon institution. Il faut savoir que nous sommes actuellement en sous-effectif. Par conséquent nos horaires sont surchargés. Nous sommes supposés travailler environ 8 par jour mais en réalité nous avons quotidiennement beaucoup de travail supplémentaire à effectuer. À titre personnel, je suis chercheur mais pour parer aux problèmes de sous-effectif, je donne également des cours. Le financement par étudiant a baissé de 16 % ces 10 dernières années. Je me suis dit que seul, je ne serais pas en mesure de faire grand-chose donc j’ai décidé de rejoindre le syndicat qui est un collectif où la voix porte. En tant que délégué, je pourrais travailler avec d’autres organismes pour apporter plus de poids à mes revendications et celles de mes collègues.

Que représente le rôle de délégué à tes yeux ?
Pour moi le délégué va se renseigner auprès des autres pour non seulement cibler les problèmes mais œuvrer à les résoudre
. Évidemment, je n’ai pas encore pratiqué mais je pense que le relationnel est très important. Si je suis élu, je m’engage à informer au mieux mes collègues quant aux décisions et enjeux en cours. Je trouve qu’on est pour le moment assez peu informé à l’université. Par exemple jusqu’à présent aucun délégué n’est jamais venu me voir. Je trouve aussi qu’il est important en tant délégué que de proposer de nouveaux projets.

Qu’est-ce qui t’intéresse dans la fonction ?
Ce qui m’intéresse c’est d’être sur le terrain, si je me suis présenté c’est pour être actif. Je n’ai aucune envie d’être, à l’image d’un député fraichement élu, assis derrière mon bureau à longueur de journée. Pour moi l’engagement doit se manifester concrètement.

Quelle a été la réaction des autres travailleurs à la suite de ta candidature ?
J’en avais parlé avec quelques collègues pour essayer de les inciter eux aussi à se présenter. La plupart ont refusé prétextant qu’ils ne disposaient pas du temps nécessaire pour assumer la fonction. Par ailleurs, nous avons parfois une vision quelque peu réductrice de ce qu’est un syndicat. Le syndicat est souvent juste associé aux grèves. Je suis passé un au-dessus de cette image car j’ai vu qu’on pouvait se mobiliser et agir à différents niveaux.

Qu’entends-tu par différents niveaux ?
Je trouve qu’il y a beaucoup d’actions au niveau national mais moins pour les combats plus moindres. J’aimerais agir au niveau local. Par exemple, travailler à baisser le temps de travail dans mon institution.

Propos recueillis par Maxime Kouhail

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